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Gaza : la faim ravage les familles, la survie passe par l’aide humanitaire

Palestinians gather to get food at a distribution center in Deir al-Balah, Gaza Strip, Friday Nov.29, 2024   -  
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Abdel Kareem Hana/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Gaza

À Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, des dizaines d’enfants, accompagnés de leurs familles, patientent sous un ciel gris, leurs casseroles vides à la main.

Devant eux, une cuisine gérée par une association caritative distribue des repas chauds, un geste devenu vital pour des milliers de déplacés dans une enclave où la faim domine désormais le quotidien.

La majorité des habitants de Gaza ont été contraints de fuir leurs maisons depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. La guerre, qui dure depuis plus de 14 mois, a plongé l’enclave dans une crise humanitaire sans précédent. Les marchés sont vides, les denrées alimentaires rares, et les prix hors de portée pour la plupart.

Les associations caritatives tentent de répondre aux besoins urgents, mais elles sont débordées. La file d’attente devant ces cuisines populaires s’allonge chaque jour, et pour beaucoup, ces repas sont devenus l’unique source de subsistance.

Umm Waleed Shaheen, une déplacée originaire de la ville de Gaza, résume cette dépendance absolue avec des mots déchirants : « Les prix sont élevés et les légumes sont chers. Nous ne pouvons pas acheter de légumes, d'huile, de sucre ou de riz. Si Dieu n'était pas là, alors cette organisation caritative - je le jure, nous en dépendons, tous nos repas proviennent d'elle. Nous restons debout pendant trois ou quatre heures pour obtenir de la nourriture. Nous prenons une miche de pain et une assiette de plats cuisinés, puis nous repartons. C'est notre vie. »

Des conditions de vie insoutenables

Le Programme alimentaire mondial (PAM) alerte sur une situation qui dépasse tout ce qu’a connu Gaza jusqu’à présent. En l’absence d’un approvisionnement régulier en farine et en denrées essentielles, certaines boulangeries ont dû fermer leurs portes pendant des jours. Les rares réouvertures n’ont fait qu’illustrer la gravité de la crise : les files interminables témoignent d’un besoin désespéré.

Antoine Renard, directeur national du PAM pour les territoires palestiniens, décrit un tableau accablant : « Les niveaux de faim, de dévastation et de destruction que nous observons actuellement à Gaza sont pires que jamais. Les gens ne peuvent plus faire face à la situation. Il n'y a pratiquement pas de nourriture qui arrive et les marchés sont vides. Avec la pluie et l'hiver qui balaient les tentes, c'est une lutte quotidienne pour la survie. »

Un avenir incertain

Dans les camps de déplacés, les conditions se détériorent rapidement. L’arrivée de l’hiver, accompagnée de pluies et de vents violents, aggrave encore les souffrances. Les tentes ne protègent pas les familles du froid et des inondations, rendant chaque jour plus difficile que le précédent.

Pour les enfants de Gaza, l’attente d’un repas chaud n’est pas seulement une nécessité, mais un mince fil d’espoir. Pourtant, cet espoir semble de plus en plus fragile face à une crise humanitaire qui ne montre aucun signe d’apaisement.

En attendant une solution durable, les cuisines caritatives continuent de nourrir ces familles, une assiette après l’autre, dans une course contre la faim et le désespoir.

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